Minérale naturellement gazeuse, riche en oligo-éléments et bicarbonates, l’eau de Saint-Géron (Haute-Loire), appréciée pour la finesse de ses bulles, sait aussi « révéler la beauté » quand elle se métamorphose en gel, lait, shampoing ou autre crème pour le corps, le visage… Cette transformation, elle l’opère au cœur du laboratoire Cosmetosource, installé à Fontannes (Haute-Loire), à une quinzaine de kilomètres de son émergence, au terme d’un voyage millénaire dans les tréfonds de la terre.

Riche en minéraux

L’idée d’une « association », entre Jean Robert, président de la société anonyme des eaux de Saint-Géron, et Michaël Klein, fondateur et directeur du laboratoire Cosmetosource, à Fontannes, est née début 2015. L’expérience d’un gel douche, quelques mois plus tard, encourage les deux hommes à poursuivre dans cette voie, qu’ils ouvrent en l’officialisant par une marque, Saint-Géron Beauty, et « un contrat de fourniture d’eau et d’image ».

L’un « des avantages de l’eau de Saint-Géron » réside dans les minéraux qu’elle contient, précise Jean Robert. « Ils sont considérés comme intéressants d’un point de vue du bien-être », citant le magnésium, le calcium ou encore le sodium. S’ajoutent dans sa composition des oligo-éléments à l’instar du lithium, le manganèse… Pour lui, « on pourrait tenter, avec la volonté et les moyens, d’aller vers une eau thermale… »

Une crème solaire bio avec des filtres minéraux 

Toute la minéralité présente dans l’eau « est intéressante pour la peau », assure Michaël Klein. Il indique, par exemple, que le laboratoire a développé, à base d’eau de Saint-Géron, « une crème solaire bio avec des filtres minéraux ». En cosmétique, « ce qui est important, c’est d’avoir une eau stable ».

Présente en Auvergne dans les pharmacies et les boutiques bio, la gamme Saint-Géron Beauty « est bien accueillie, relève Jean Robert. Les gens font vite le lien avec la marque Saint-Géron ». Pour les deux partenaires, « il faut que l’histoire soit cohérente, qu’il y ait un vrai travail d’écriture sur la gamme de produits ». Le laboratoire de Cosmetosource vient de développer un shampoing solide sous la marque Saint-Géron. « Nous avons réduit la quantité d’eau pour ne garder que les minéraux », précise Michaël Klein, tout en rappelant « qu’un shampoing actuel contient à peu près 70 % d’eau ».

Un shampoing solide

La gamme de Saint-Géron Beauty vise aussi d’autres horizons que l’Hexagone. Et marcher dans les pas de la bouteille en verre : en Asie, au Moyen-Orient et aux USA, « où il y a une capacité de développement très intéressante ».
Mais la cosmétique doit s’adapter aux exigences de ces pays car, comme le souligne Michaël Klein, « en France, on aime le parfum ; en Chine, il doit être discret ». 

 

Jean-Luc Chabaud

La Montagne